Il y a plus de dix ans maintenant, Monsieur Frank Gwizdak, Lorrain, crée sa propre société au Luxembourg. Son entreprise a pour objectif d’acheter et de revendre des voitures aux professionnels. Son meilleur client est Corse, il s’appelle M. Pianelli, il semble sérieux, Monsieur Frank Gwizdak lui fait confiance. Malheureusement il n’aurait jamais dû, depuis 2013 l’entrepreneur du Luxembourg vit un véritable cauchemar.
Franck Gwizdak fournisseur auto au Luxembourg
Le récit du Luxembourgeois Frank Gwizdak face au mandataire Corse Jacques Pianelli
Alors que tout se passait relativement bien entre le Lorrain et le Corse, tout se gâte au cours de l’année 2013. Monsieur Frank Gwizdak a confiance en Monsieur Pianelli (âgé d’une cinquantaine d’années). Monsieur Frank Gwizdak livre à Monsieur Pianelli au mois de juin 2013, 21 véhicules pour un montant de 350 000 €. Ces véhicules avaient été choisis par Monsieur Pianelli parce qu’il avait, soit disant, des clients désirant acheter ces véhicules. Comme à chaque livraison, Monsieur Frank Gwizdak conserve les papiers et un double des clés des véhicules. Ne voyant pas venir le paiement, l’entrepreneur Luxembourgeois s’en inquiète à plusieurs reprises, le Corse répond de moins en moins et évoque quelques problèmes personnels…. puis finit par disparaître définitivement. C’est alors qu’avec quelques amis, Monsieur Frank Gwizdak part à Bastia et là il constate que seuls restent deux véhicules sur le parc du Corse et que les autres ont entièrement disparus.
Et pourtant ! Une clause de réserve de propriété devrait tout faire rentrer dans l’ordre
L’entrepreneur luxembourgeois et son avocat tentent de récupérer les voitures grâce à une clause spécifiée sur le contrat de vente qui stipule une réserve de propriété. Le Tribunal d’arrondissement de Luxembourg et la justice Corse retiennent la clause et décident de faire appliquer la décision de justice. En même temps le tribunal de Bastia a rendu un verdict assurant que de nombreux clients avaient payé leur véhicule et sont jugés de bonne foi. Et plus encore la gendarmerie de Bastia retrouve la trace d’un compte bancaire à Londres sur lequel a été déposés 500 000 € par un avocat Corse. De quoi donner de l’espoir à Monsieur Frank Gwizdak !
Des recherches sont organisées pour localiser les véhicules – mais comment les récupérer ?
Après des mois de recherches, trois véhicules sont localisés dans un village. C’est à un huissier que s’avère la lourde tâche de les récupérer. Mais voilà dans un premier temps aucun huissier n’accepte d’accompagner Monsieur Frank Gwizdak afin de reprendre ses véhicules. Lorsque Monsieur Gwizdak accompagné d’un gendarme et d’un huissier (qui enfin acceptent de récupérer les véhicules), la première personne chez qui ils se rendent se montre furieuse au point de frapper un des quatre derniers employés de l’entrepreneur Luxembourgeois et menace huissier et gendarmes. Après cette première démarche les gendarment invitent l’entrepreneur Luxembourgeois à porter plainte, mais ailleurs, de façon à ce qu’ils ne soient pas impliqués dans la procédure.
A qui profite la loi en Corse ?
Comme le veut la loi il n’est pas possible à Monsieur Frank Gwizdak de récupérer ses véhicules sans la présence d’un huissier assermenté puisque toute reprise serait considérée comme un vol. D’autre part Monsieur Frank Gwizdak est toujours en possession des cartes grises et des clés de chaque véhicule. A ce jour, comme huissiers, gendarmes trouvent que c’est prendre trop de risques de récupérer les véhicule aucun huissier Corse ne désire intervenir. Il ne reste que le Procureur de la République qui peut étudier le dossier et faire le nécessaire. Mais rien ne l’y oblige ! Quant aux clients ils se sont regroupés dans un collectif. Et au lieu d’inviter les clients à restituer les véhicules contre quelques dommages et intérêts qu’ils pourraient demander à Monsieur Frank Gwizdak, l’avocat enjoint l’entrepreneur du Luxembourg de remettre les doubles de clés et les cartes grises aux clients. Et pour clore une situation dans une impasse totale, au mois d’octobre 2014 les bureaux de Monsieur Frank Gwizdak, situés à Belval, ont été arrosés d’essence et sont partis en fumées, sauf les clés et les cartes grises… En principe, ceux qui possèdent ces voitures roulent sans papier, sans carte grise et assurance…»
Source : Corsematin, Wort
23 août 2017
C’est tout bonnement hallucinant… !
Entre le mandataire véreux et l’importateur obligé d’aller lui-même récupérer les voitures chez les clients, on marche sur la tête ! Pas étonnant que les clients floués soient peu enclins à rendre leur voiture…
Bref, la morale de l’histoire c’est de réfléchir à deux fois avant de vendre à un mandataire corse !
24 juillet 2019
Article très instructif sur les déboires de la vente automobile par des professionnels peu sérieux et malheureusement légion… J’ai toutefois l’impression que le marché automobile est en train de se structurer, notamment via les efforts de l’Europe pour améliorer la traçabilité des véhicules.
Au niveau des mandataires automobiles, on voit de plus en plus de grosses entreprises sérieuses sortir du lot, des sommes conséquentes investies par celles ci en publicité, et finalement apporter un peu de structure à ce marché de cow-boys !